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Une santé publique «morcelée» : ce qu’il faut retenir du bilan de la gestion de la crise sanitaire

Article Libération

 

Dans une pharmacie, à Nice, le 4 mars 2020.

Un rapport de près de 180 pages a été publié mardi par une mission d’experts, à la demande d’Emmanuel Macron. Selon eux, le ministère de la Santé et les institutions n’ont pas assez anticipé la crise.

 

Depuis l’été dernier, l’objectif était titanesque. Chaque jeudi et vendredi, le Pr Didier Pittet et les membres de la mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19, étaient mobilisés et ont auditionné 200 personnes au total. A cela s’ajoute la prise en compte de travaux scientifiques en épidémiologie, en économie et en sociologie pour analyser de manière approfondie la crise sanitaire.

Lancée suite à la première vague à la demande du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, la mission a présenté son rapport final devant l’Académie de médecine mardi. Quelle analyse faire de cette crise ayant causé plus de 107 841 décès en France au 17 mai ? Quel bilan et leçons tirer des moyens mis en œuvre ? Libération retrace avec Didier Pittet ce qu’il faut retenir de ces 179 pages et des quarante propositions formulées.

Un ministère de la Santé fragile

Pénurie de masques, lente progression des capacités de tests, «instabilité du pilotage opérationnel», notamment des systèmes de suivi des indicateurs sanitaires… Selon le rapport, ces éléments sont tous la conséquence d’un manque d’anticipation et de préparation de la part des institutions et des autorités d’une part, de la «complexité de la gouvernance et la centralisation excessive ayant initialement nui au pilotage» d’autre part.

«En France, la santé publique est assez morcelée. Il y a de magnifiques écoles, des épidémiologistes de renom, des agences… Mais ces dernières sont issues d’un ministère de la Santé désormais dépouillé de ses forces, note le Pr Didier Pittet. Petit à petit, les agences sont devenues indépendantes avec leur propre agenda, et dans l’ensemble, la Santé publique se retrouve affaiblie. Il faut que tout soit réintégré, au service du ministère. Mais aussi que l’administration lourde, historique, cède la place à la coordination.»

... publié le 18 mai 2021 à 20h15 par Miren Garaicoechea
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Libération

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